Bulletin d’actualité Espace n°19-16

Bulletin d’actualité rédigé par le Bureau du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg à Washington D.C. (Amaury Carbonnaux, Edouard Lallouette, Norbert Paluch)

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Politique

Le GAO interpelle la NASA sur le caractère incomplet de la mise en œuvre de ses recommandations
Parabolic Arc, 22 avril 2019
Le Government Accountability Office (GAO) rappelle en particulier neuf recommandations prioritaires dont la prise en compte par la NASA demeure attendue :

International

La sécurité des Etats-Unis face au développement spatial de la Chine
Space News, 25 avril 2019
Le 25 avril la « U.S.-China Economic and Security Review Commission » a organisé une audition d’une journée intitulée : « U.S.-China Perspectives on International Law and Norms of Behavior in Space ». Les participants à cette réunion ont unanimement reconnu les avancées et ambitions de la Chine dans le domaine spatial (une intervenante indiquant que ce pays ambitionnait d’être la première puissance spatiale en 2045), estimant que dans ce contexte les Etats-Unis se devaient de mieux protéger leurs infrastructures spatiales. Un représentant du Pentagone a en particulier relevé la nécessité de mettre en œuvre des procédés de cryptage plus avancés et d’utiliser des communications plus résistantes au brouillage et à l’usurpation d’identité (spoofing). Les constellations pourraient également être repensées, en privilégiant le recours à un grand nombre de satellites sur des orbites variées. Les avis ont divergé sur l’espace cis-lunaire, certains intervenants estimant qu’il était important dès aujourd’hui d’investir cette région de l’espace, d’autres exprimant leurs craintes qu’un engagement stratégique des Etats-Unis dans cette zone de l’espace ne la transforme en terrain de conflit.
Lien vers la vidéo de la réunion et les témoignages écrits.

Complément de lecture

— > Mise en ligne de la vidéo et de la retranscription des débats de la conférence US-China Engagement in Space organisée le 29 mars par la Secure World Fondation.

Le Colorado Air and Space Port signe un accord avec une société japonaise de lancement
Cf. Spatioports

Sécurité et Défense

Quelle entité fédérale héritera des technologies Blackjack ?
Breaking Defense, 22 avril 2019
Le Space and Missile Systems Center (SMC) et la Space Development Agency (SDA) récemment mise sur pied, ont chacune émis le souhait d’incorporer la technologie Blackjack de la DARPA dans leurs programmes d’acquisition respectif, une fois les démonstrations en orbite achevées (fin 2022).
Le SMC collabore actuellement avec la DARPA et contribue au financement de Blackjack. Il prévoit de transférer l’architecture Blackjack vers un programme dénommé CASINO (Commercially Augmented Space Inter Networked Operations, l’un des neuf programmes « pacesetter » de l’initiative d’accélération des processus d’acquisition « SMC 2.0 »). L’Air Force ne dispose toutefois pas de budgets alloués spécifiquement à CASINO, ni dans le cadre de l’exercice budgétaire 2020, ni dans le cadre du plan budgétaire pluriannuel 2020-2024. Le SMC aurait sollicité 350 M$ dans le cadre du plan pluriannuel 2020-2024 pour CASINO et la transition Blackjack mais la demande n’aurait pas été retenue dans la requête finale.
Fred Kennedy, le directeur de la nouvelle Space Development Agency qui occupait jusqu’à récemment le poste de directeur du Tactical Technology Office de la DARPA, souhaiterait que la transition de Blackjack soit réalisée sous la responsabilité de la SDA. Dans le cadre de la présentation de sa « national architecture » au Space Symposium, Fred Kennedy a détaillé une architecture satellitaire en orbite basse reposant distinctivement sur la technologie Blackjack. Par ailleurs, Michael Griffin, sous-secrétaire à la Défense en charge de la recherche et de l’ingénierie, aurait annoncé que la transition Blackjack serait au cœur des prérogatives de la SDA. La requête budgétaire pour l’exercice 2020 prévoit un budget de 150 M$ pour établir la nouvelle agence et la mettre sur la voie d’un déploiement de premiers satellites d’ici 2022 (relais de données pour la Missile Defense Agency).
Il appartiendra au Congrès de trancher sur le choix de l’entité qui héritera des technologies Blackjack. Quelle que soit la décision prise, l’avenir du programme constituera un premier test de collaboration entre le SMC et la nouvelle SDA.

Articles connexes publiés précédemment :

Le DoD attribue à Iridium un contrat de 54 M$ pour une période de quatre ans et demi
Satellite Today, 22 avril 2019
Le contrat octroyé par la DISA (U.S. Defence Information Systems Agency) porte sur des activités de maintenance et de soutien en lien avec la plateforme de communications avec la constellation Iridium-next (constellation succédant à Iridium, pleinement opérationnelle depuis février 2019)
Pour mémoire, la DISA avait octroyé une extension de six mois au contrat en lien avec l’EMSS (Enhanced Mobile Satellite Service) en octobre 2018.

La sécurité des Etats-Unis face au développement spatial de la Chine
Cf. International

L’Inspecteur général du DoD : « en rencontrant Elon Musk en décembre 2018, Patrick Shanahan n’a pas manqué à ses obligations en matière d’éthique »
Space News, 25 avril 2019
Politico, 26 avril 2019
Un rapport rendu public le 25 avril dédouane le Deputy Defense Secretary de l’époque, de tout manquement en matière d’éthique dans sa décision de rencontrer le CEO de SpaceX, alors que cette société venait d’être écartée d’un important contrat en lien avec le développement de lanceurs (sociétés retenues : ULA, Northrop Grumman et Blue Origin). Les faits avaient été rapportés à l’inspecteur général du DoD par la Secrétaire de l’Air Force Heather Wilson, laquelle avait mis en avant le fait qu’à sa nomination en tant que Deputy Defense Secretary, Patrick Shanahan avait signé un accord éthique selon lequel il s’engageait à ne pas s’impliquer, sauf à y être autorisé, dans les dossiers en lien avec son ancien employeur (Boeing).

Complément de lecture

— > Center for Space policy and Strategy : A framework for resilience

Lancements à venir

3 mai : module de fret Dragon CRS-17 vers la Station spatiale internationale par un Falcon 9 Block 5 depuis Cap Canaveral (Floride)

4 mai : mission STP-27RD du DoD par Electron de Rocket Lab depuis la Nouvelle-Zélande

Début mai : première grappe de satellites de la constellation Starlink de SpaceX par un Falcon 9 Block 5 depuis Cap Canaveral

Mai : satellite BlackSky Global 4 avec Un Electron de Rocket Lab depuis la Nouvelle-Zélande

Mai : satellite ICON (Ionospheric Connection Explorer) de la NASA avec un Pegasus XL

Lanceurs

L’ASAP recommande la NASA de maintenir le SLS (« green run ») et à développer de nouvelles combinaisons spatiales
Space Policy Online, 25 avril 2019
Space News, 25 avril 2019
Cette position de l’Aerospace Safety Advisory Panel prend le contre-pied celle prise par l’Administrateur de la NASA lors d’une audition tenue devant le Sénat début avril : ce dernier avait en effet évoqué la possibilité de trouver des alternatives au « green run » des quatre moteurs RS-25 intégrés au corps central, estimant que ceux-ci avaient été amplement éprouvés dans le cadre du programme de la Navette spatiale américaine (gain potentiel de six mois en matière de dans le développement du SLS). Le test implique de transporter le premier étage du SLS au Stennis Space Center pour une mise à feu de huit minutes, soit la durée complète de combustion dans le cadre d’un lancement.

L’ASAP s’est également prononcé en faveur de la mise sur pied rapide d’un programme de développement de combinaisons spatiales de nouvelle génération, la NASA ayant proposé à contrario de prolonger jusqu’en 2028 le recours aux extravehicular mobility units actuellement utilisées.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°19-13.

La NASA maintiendrait le « green run » pour le SLS
Ars Technica, 26 avril 2019
Dans une note interne en date du 22 avril, l’Administrateur de la NASA en charge des vols habités William Gerstenmaier, aurait mentionné le maintien du « green run » et admis le report de la mission EM-1 sans équipage au-delà de 2020, tout en réaffirmant poursuivre l’objectif d’une mission EM-2 avec équipage en 2022 et un retour des astronautes sur la Lune en 2024.

Relativity choisie par mu Space pour lancer un satellite en orbite basse en 2022
Space News, 23 avril 2019
Parabolic Arc, 23 avril 2019
La société thaïlandaise devient ainsi le deuxième client à opter pour le lanceur Terran 1, après Telesat au début du mois d’avril (ni les caractéristiques du satellite, ni les termes du contrat n’ont été rendu publics).
Après avoir signé début 2019 un accord avec l’USAF relatif à la construction d’un site de lancement propre à Cap Canaveral, Relativity envisage le recours à un autre site pour les lancements en orbite polaire.
Pour mémoire, mu Space avait opté en septembre 2017 pour le New Glenn de Blue Origin pour lancer un satellite géostationnaire en 2021.

Spatioports

Le Colorado Air and Space Port signe un accord avec une société japonaise de lancement
Denver Post, 24 avril 2019
La société (PD AeroSpace) développerait un lanceur réutilisable destiné au tourisme spatial, à la conduite d’expériences en microgravité et au transport point à point.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualités Espace n°18-25.

Télécommunications

Changement d’orbite d’un ensemble de satellites de la constellation Starlink de SpaceX
Space News, 26 avril 2019
Parabolic Arc, 26 avril 2019
La FCC a accepté le 26 avril la demande déposée par SpaceX six mois plus tôt, d’abaisser l’orbite d’un ensemble de quelque 1 600 satellites de 1 150 km à 550 km.
SpaceX déclare que ce changement d’orbite devrait offrir des conditions d’exploitation plus sures du fait de la rentrée atmosphérique des satellites après cinq années, même sans propulsion, et de la plus grande distance séparant ces satellites de ceux des constellations OneWeb et Telesat. Cette mesure devrait en outre permettre de réduire le nombre total de satellites de 16 unités et d’abaisser le temps de latence jusqu’à 15 ms. SpaceX annonce une accélération du calendrier de déploiement de la constellation lui permettant de se conformer plus rapidement aux exigences de la FCC en matière de déploiement (déploiement de la moitié de la constellation six ans après l’octroi de l’autorisation de la FCC [soit mars 2024] et de la constellation complète neuf ans après). OneWeb et Kepler Communications ont officiellement demandé le rejet de ce changement, une demande qui n’a pas été acceptée par la FCC.

Pour mémoire :

  • la FCC avait octroyé une licence à SpaceX pour un ensemble de 4 425 satellites en bandes Ku et Ka en mars 2018 (ensemble concerne par le changement partiel d’orbite) et pour un ensemble de 7 518 satellites en bande V en novembre 2018 ;
  • l’Air Force a octroyé en décembre 2018 un contrat d’une valeur de 28,7 M$ en lien avec Starlink ;
  • en février 2019, SpaceX a déposé auprès de la FCC un demande de licence pour l’exploitation d’un million de de terminaux pour Starlink (bandes Ku et Ka) ;
  • en mars 2019, SpaceX avait annoncé la modification de la conception de ses satellites afin de traiter la question des débris spatiaux.

Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualités Espace n°19-15.

Bientôt le premier lancement d’une grappe de satellites de la constellation Starlink ?
Bloomberg, 23 avril 2019
Une demande d’autorisation pour l’utilisation au début mai de six stations terriennes en lien avec le lancement d’une grappe de satellites de la constellation d’Elon Musk a été déposée à la FCC par SpaceX. OneWeb a engagé une procédure d’opposition à l’utilisation desdites stations.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualités Espace n°19-11.

Perte nette de 18 M$ pour Iridum au premier trimestre 2019
Satellite Today, 23 avril 2019
Ce résultat est à comparer avec le bénéfice net de 11,5 M$ annoncé pour le premier trimestre de 2018.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualités Espace n°19-05.

Orbcomm passe commande de deux cubesats équipés de récepteur AIS
Space News, 23 avril 2019
Le contrat signé par Orbcomm avec Clyde Space (filiale de ÅAC Microtec) d’un montant de 5,9 M$, prévoit la construction de deux cubesats (d’une masse unitaire de 4 kg, chacun étant équipé de trois récepteurs AIS [Automatic Identification System] fournis par Orbcomm), l’exploitation du service et le transfert à Orbcomm sur une base exclusive des données reçues.
Orbcomm déclare traiter quotidiennement plus de 30 millions de messages AIS émis par plus de 200 000 navires aussi bien gouvernementaux que commerciaux.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°19-01.

La NASA octroie un contrat à PathFinder Digital portant sur la conception de réseaux satellitaires de communications optiques en espace libre (Free Space Optics ou FSO)
Satellite Today, 25 avril 2019

Lune et cis-lunaire

Précision apportées par Scott Pace relatives à l’exploration humaine de la Lune
Space Policy Online, 23 avril 2019
Space News, 23 avril 2019
Le 24 avril 2019 dans le cadre d’un symposium célébrant le 50ème anniversaire de l’Universities Space Research Association, le secrétaire exécutif du National Space Council a réaffirmé les ambitions lunaires américaines et a précisé l’articulation du plan en deux phases, faisant écho aux déclarations de l’Administrateur de la NASA au Space Symposium.
L’accélération du programme, avec une première phase concentrée sur la rapidité, doit permettre de rétablir un sens des priorités pour la NASA et de permettre d’engranger des résultats visibles à court terme: « The purpose of that speed, part of the reason why the Vice President made that announcement, was to provide focus and priority. […] It’s very, very tempting, if you have a far distant goal, to analyze lots and lots of different options and put off making tough decisions about priorities. There’s a clarifying nature to having a near-term, stressing goal, where you think about what’s in fact really important. »
Dans sa version initiale, la Gateway devrait être de taille relativement réduite: « I would expect to see a very minimal Gateway initially, in terms of supporting what we need for 2024. I see a larger, more capable Gateway building out as we go towards reusability. »
A terme la Gateway pourrait être utilisée comme dépôt d’ergols soutenant la réutilisabilité des alunisseurs : « Instead of abandoning expensive vehicles after a single trip, we should contemplate creating a fuel depot to enable repeated visits to the moon and pave the way to Mars, […] and that’s exactly what NASA has proposed with the lunar Gateway. »
Les partenaires internationaux traditionnels de la NASA joueront un rôle dans le programme lunaire américain, un rôle qui sera probablement plus important dans le cadre de la seconde phase post-2024 fixée sur la durabilité.
Le pôle Sud de la Lune devra être, après 2024, un point de départ pour une exploration plus vaste de notre astre naturel : « We need a lunar field station to conduct exploration of the lunar surface and enable multiple sites from that station. […] A lunar South Pole station can be an access point to the rest of the lunar surface. »
A terme cette station, comprenant plusieurs modules alimentés par une source d’énergie de type fission nucléaire, permettrait de mener via des astromobiles pressurisées des activités d’exploration avancée (comparaison établie avec la station McMurdo en Antarctique).

La NASA n’a pas proposé à ce stade d’amendement budgétaire de sa requête pour l’exercice 2020 (dans le cadre d’une audition devant le Sénat l’Administrateur de la NASA avait annoncé la date du 15 avril ; il est désormais attendu pour la fin du mois).

Consultation de la NASA sur un alunisseur habitable
Space News, 27 avril 2019
La NASA a élargi l’objet de la consultation de l’industrie sur un alunisseur habitable : alors que les informations préliminaires mises en ligne le 8 avril se référaient au seul module de remontée (ascent module), les nouveaux documents mis en ligne le 26 avril portent désormais sur un alunisseur complet.

Le test du système d’interruption d’urgence du lancement de la capsule Orion (Ascent Abort-2) reporté au 2 juillet
The Houston Chronicle, 25 avril 2019
Après avoir été reporté en raison du shutdown, ce test était jusqu’alors prévu en juin.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualité Espace n°19-14.

Projet de loi de la Chambre sur la création d’un institut des ressources spatiales
Parabolic Arc, 25 avril 2019
Ce projet de loi bipartisan (H.R. 1029Space Resources Institute Act) porté par deux élus du Colorado invite l’administrateur de la NASA à soumettre dans les six mois à venir un rapport sur les bénéfices qu’un tel institut pourrait apporter, ainsi que les options envisagées pour sa mise sur pied. Ses deux missions principales seraient :

  • l’identification, la valorisation et la commercialisation des ressources extraterrestres, notamment grâce au développement de technologies innovantes ;
  • la réduction des risques technologiques associés à ces activités.
    Cet institut pourrait prendre une forme physique ou virtuelle, avec mise en place de partenariats avec des universités et des compagnies des secteurs aérospatial et minier.
    La National Space Society (NSS), qui a récemment publié un rapport sur l’exploitation des ressources extraterrestres s’est montrée très enthousiaste, estimant « que ces ressources étaient susceptibles de venir en soutien à l’établissement de colonies dans l’espace, tout en atténuant les conséquences négatives de l’extraction de ressources terrestres limitées ».

L’ASAP recommande la NASA à maintenir le SLS (« green run ») et à développer de nouvelles combinaisons spatiales
Cf. Lanceurs

La NASA maintiendrait le « green run » pour le SLS
Cf. Lanceurs

Mars

Marsquake!

Exploration et Sciences de l’Univers

Protection planétaire
Space News, 26 avril 2019
La NASA a annoncé le 23 avril la mise sur pied d’un comité indépendant mandaté pour passer en revue sa politique de protection planétaire au vu des nouveaux développements en matière d’exploration humaine et de vols commerciaux. Ce comité sera dirigé par Alan Stern, ancien Administrateur associé pour la science (qui fut également le chercheur principal de la mission New Horizon d’exploration du corps céleste Ultima Thule de la ceinture d’astéroïdes de Kuiper et président de la Commercial Spaceflight Federation).
Cette décision fait suite à :

  • l’adoption en décembre dernier par le NASA Advisory Council d’une recommandation appelant la NASA à établir un comité interdisciplinaire d’experts chargés d’examiner les exigences actuelles de l’agence pour prévenir la contamination d’autres corps célestes par des engins spatiaux de la NASA, ainsi que toute contamination de la Terre par des éléments extraterrestres ;
  • de la publication en juillet 2018 d’un rapport des académies nationales américaines relevant l’inadéquation des politiques de protection planétaire (empêcher la contamination dangereuse à la fois des corps célestes et celle de la Terre) au regard des futures missions d’exploration du système solaire.

Secteur Privé

Un sous-contractant de la NASA condamné à payer une amende de 46 M$
Space News, 24 avril 2019
Parabolic Arc, 25 avril 2019
La justice américaine a condamné la filiale américaine de l’entreprise norvégienne Hydro Extrusion (précédemment dénommée Sapa Extrusion Inc.) à payer une amende d’un montant total de 46 M$ à la NASA et à la MDA (Missile Defense Agency) pour l’échec de deux lancements Taurus en 2009 (satellite OCO – Orbiting Carbon Observatory, enveloppe de 280 M$) et en 2011 (satellite d’étude du climat Glory, enveloppe de 424 M$). Ces deux échecs auraient été causés par la non séparation de la coiffe du lanceur, que des éléments en aluminium fournis par la société aurait été susceptibles de contribuer à occasionner. Le jugement n’a pas statué sur la responsabilité effective de la société mais s’est fondé sur le fait que celle-ci avait reconnu la falsification des résultats de tests des éléments suspectés depuis le début des années 1990 (un employé en charge des tests en question ayant plaidé coupable dans le cadre d’un procès séparé en 2017 a été condamné à une peine de trois ans de prison).
L’entreprise s’est engagée auprès du Département de Justice à payer 34 M$ en frais de restitution à la NASA et la MDA et de renoncer à 1,8 M$ de gains improprement acquis. Elle devra également verser 6 M$ et 5 M$ respectivement à la NASA et la MDA dans le cadre d’un accord de règlement au civil. La NASA a estimé avoir dépensé 9 M$ en frais d’investigation.
A noter que le lanceur Taurus, désormais dénommé Minotaur-C, n’a volé qu’une seule fois depuis l’échec de 2011 : en octobre 2017 il a mis en orbite avec succès une grappe de satellites d’observation de la Terre de l’entreprise Planet.

Perte nette de 18 M$ pour Iridum pour premier trimestre 2019
Cf. Télécommunications

Contrats

Le DoD attribue à Iridium un contrat de 54 M$ pour une période de quatre ans et demi
Cf. Sécurité et Défense

La NASA octroie un contrat à PathFinder Digital portant sur la conception de réseaux satellitaires de communication optiques en espace libre (Free Space Optics ou FSO)
Cf. Télécommunications

Technologie

L’inspecteur général de la NASA rend ses conclusions concernant les transferts de technologies de l’agence
Parabolic Arc, 18 avril 2019
Un audit publié le 15 avril par l’inspecteur général de la NASA (la précédente édition remontait à 2012) présente la situation de la NASA en matière de transfert de technologie.
Le nombre de licences de brevet est passé de 20 en 2011 à 100 en 2018 en dépit du fait que budget alloué pour les programmes de transfert de technologies est passé de 60 M$ en 2004 à 20 M$ en 2018.
Contributeurs au transfert de technologie en 2018 : Langley (29 %), Glenn (19 %), Goddard (18%), Ames (10%), Johnson (7%), Marshall (7%), Kennedy (5%), Armstrong (3%), JPL (2%).
A noter que le rapport se montre sévère sur les performances le Goddard Space Flight Center en matière de transfert de technologie.

AST & Science annonce que son premier nanosatellite est désormais prêt à entrer en service
Space Daily, 24 avril 2019
BlueWalker 1, placé sur une orbite basse (altitude de 800 km) le 1er avril par la fusée indienne PSLV-C45, devrait constituer un banc d’essai pour un ensemble de technologies brevetées mis en œuvre dans le cadre de son développement.
Pour mémoire, AST & Sciences (une centaine d’employés) ambitionne de fabriquer des satellites de très petite taille (« Microns » d’une masse de quelques 200 grammes) dans son usine texane au rythme de 100 000 unités par an.
Article connexe publié précédemment : Bulletin d’actualités Espace n°19-05.

Complément de lecture

— > Center for Space policy and Strategy : Got Reliability? Off-The-Shelf (OTS) Electronic Parts for Resilient Space Systems

Éducation

Aerospace Corporation : Do-It-Yourself Satellites: Applications for Citizen Space

Rapports et Etudes

Center for Space policy and Strategy : A framework for resilience

L’Inspecteur général du DoD : Report of Investigation : Mr. Patrick Shanahan, Acting Secretary of Defense

L’inspecteur général de la NASA rend ses conclusions concernant les transferts de technologies de l’agence

Center for Space policy and Strategy : Got Reliability? Off-The-Shelf (OTS) Electronic Parts for Resilient Space Systems

Aerospace Corporation : Do-It-Yourself Satellites: Applications for Citizen Space

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Ambassade de France aux États-Unis d’Amérique
Service Spatial – Bureau du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg

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