20ème anniversaire de la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures » – Le Spatial au service des victimes de catastrophes

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Dispositif proposé en 1999 par le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg et l’ESA, rejoints rapidement par la CSA (Canadian Space Agency), l’acte fondateur de la Charte Internationale « Espace et catastrophes majeures » a été signé le 20 octobre 2000 et elle a été déclarée opérationnelle dès le 1er novembre 2000. Exemple unique d’une coopération internationale réussie, la Charte combine et coordonne aujourd’hui les ressources et l’expertise de 17 agences spatiales en matière d’observation de la Terre. Son objectif est de répondre aux requêtes des organismes de gestion de crise des pays touchés par des catastrophes, autorités locales, sécurités civiles, Nations unies, en fournissant gratuitement des données satellitaires, grâce à la programmation d’une constellation de plus de 60 satellites, en mode prioritaire sur les zones sinistrées, afin d’apporter au plus vite une aide aux équipes de secouristes engagées. Les satellites français Spot et Pléiades sont les fers de lance du dispositif. Leur réactivité et leur agilité ne sont plus à démontrer. Ces dernières années, environ 40% des cartes des dégâts survenus sont produites à partir des données acquises par les satellites Pléiades.

Depuis sa mise en application, fonctionnant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la Charte comptabilise 680 activations (à la date du 19 octobre 2020, déclenchée pour des inondations au Vietnam) dans 126 pays, pour moitié à la suite de phénomènes d’inondation ou de submersion des zones littorales et pour moitié dans les cas de tempêtes, de cyclones, de tremblements de terre, d’incendies, d’éruptions volcaniques, de glissements de terrain, de marées noires, voire d’accidents industriels (tels que les explosions à Beyrouth le 5 août 2020).

Grâce à l’accès universel, adopté en 2012, plus de 60 pays peuvent directement soumettre des demandes d’activation en tant qu’utilisateurs autorisés. En parallèle, la Charte assure un programme de formation auprès de nouveaux pays. UNITAR/UNOSAT et UNOOSA, deux organisations des Nations unies peuvent soumettre des demandes d’aides de la part de pays non utilisateurs autorisés. La Charte a également passé un accord avec Sentinel Asia, un réseau régional d’intervention d’urgence basé sur l’observation de la Terre dans 28 pays d’Asie du sud-est. Ainsi, tous les pays du monde peuvent accéder à la Charte.

La gouvernance de la Charte est tournante parmi les agences membres. Depuis sa création, la France a assuré la présidence six fois dont la dernière, d’octobre 2018 à avril 2019.

En France, la Sécurité civile française avec le COGIC (Centre Opérationnel de Gestion Interministérielle des Crises), est l’opérateur qui active la Charte. Le SERTIT (Service National de Traitement d’Image et de Télédétection) est l’opérateur français de cartographie rapide, qui réalise à la demande du https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg, dans un délai très court, les cartes des zones sinistrées, à partir des données des satellites Pléiades, d’une résolution de 70 cm. Il traite les images satellitaires de façon à restituer des cartes directement exploitables par les organismes demandeurs (institutionnels et services de secours) en tant qu’outil d’aide à la gestion des secours. Ce service a été activé lors de la tempête Alex, qui a touché les Alpes–Maritimes et a fourni des cartes de dégâts des vallées de la Vésubie et de la Roya, transmises dès le 5 octobre.

Pléiades est un système français d’imagerie spatiale à très haute résolution, capable de fournir des images submétriques de n’importe quel point du globe en moins de 24 heures. Constitué de deux satellites placés sur la même orbite à 694 km d’altitude, ce dispositif fournit des images duales aux acteurs civils et militaires.
Son instrument optique doté d’un détecteur extrêmement sensible, en plus de son agilité, est l’atout maître de son dispositif. Il permet une réduction du temps d’exposition nécessaire à la production de chaque cliché, permettant d’obtenir un grand nombre d’images par jour (1 500 images par jour et par satellite).
Maître d’œuvre de l’ensemble du système Pléiades, le https://fscience-old.originis.fr/wp-content/uploads/2023/06/GLOC_Oslo_Norway_S2_27juillet2022_web-2-1.jpg a confié la maîtrise d’œuvre des satellites à Airbus Defence & Space et la réalisation de l’instrument d’optique à Thales Alenia Space. Au niveau européen, le programme Pléiades a bénéficié de la coopération avec la Suède, la Belgique, l’Espagne et l’Autriche, qui ont participé à la fabrication des satellites.

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